Concerts, exposition, débats… un public nombreux a suivi, du 6 au 13 avril, le final du projet européen Musical Bounce Back, destiné à sortir les compositrices et le matrimoine musical d’une invisibilité qui dure depuis plusieurs siècles. L’occasion d’apprendre que le premier opéra, le premier quatuor à cordes ou encore le premier morceau de musique sérielle… on les doit à une compositrice.

Vingt-cinq jeunes musicien.ne.s venu.e.s d‘Arménie, de Grèce, de Chypre, du Portugal et de France ont investi durant une semaine le conservatoire Pierre Barbizet à Marseille. Ils y ont répété, donné, lors de deux soirées, des morceaux écrits par des compositrices, à des époques différentes, et interprété des créations mondiales.  Une occasion de mesurer l’ampleur de ce matrimoine musical. Plusieurs compositrices, la portugaise Angela DA PONTE, l’Arménienne Narine MKHITARYAN étaient présentes à Marseille ainsi que la Grecque Esthir LÉMI dont une œuvre électroacoustique a été jouée pour la première fois lors de cette rencontre.

Après deux ans de déplacements et d’échanges dans les différents pays partenaires, la compositrice française Eve RISSER a répété et créé son œuvre « We » spécialement commandée pour le projet Musical Bounce Back et ses vingt-cinq jeunes musicien.ne.s européen.ne.s.  Avec des instruments aussi inhabituels que le blul arménien ou le bouzouki grec, Eve RISSER a essaimé dans sa partition des morceaux de musiques traditionnelles des cinq pays du projet. Le public marseillais a répondu présent à cette proposition de déambulation musicale et de scénographie immersive dans le conservatoire où ils ont aussi pu découvrir une exposition sur les compositrices et débattre d’une place que celles-ci n’entendent désormais plus laisser aux seuls hommes.